mardi 10 mars 2020

La culottée de la BD !


Ce sont des portraits individuels de femmes pionnières, des destins anonymes – ou pas - mais souvent « exceptionnels ». De Joséphine Baker, Danseuse, résistante, mère de famille à Leymah Gbowee, Travailleuse sociale, de Clémentine Delait, Femme à barbe à Agnodice, Gynécologue, elles ont toutes osé faire voler en éclat les préjugés de nos sociétés. L’ensemble vitaminé par un humour cartoon, grinçant parfois, mais toujours juste. Des planches avec des cases et des couleurs, des petites phrases bien pensées coincées dans des bulles, et des histoires de femmes « qui font ce qu’elles veulent » se déroulent devant nos yeux ! C’est de Pénélope Bagieu dont je veux vous parler...

« Culottées », Tome 1, Pénélope Bagieu
Mais en fait, qui est Pénélope Bagieu ?

« Sa vie est tout à fait fascinante » pourrait-on dire... Dessinatrice et scénariste, elle pourrait faire partie de cette farandole de « petites-grandes femmes » qu’elle aime croquer au fil de ses BD. De madmoiZelle.tv à DJ Brenda, de « Mon beau sapin » à « Cadavre Exquis », « La page blanche » n’existe pas pour elle. Des prix et des prix à profusion : prix SNCF au festival d’Angoulême, prix BD du meilleur album d’humour, et surtout, en 2019, le fameux prix Eisner Award de la meilleure édition américaine d’une œuvre internationale ! Dans ce domaine, elle est un peu « Stars of the stars ».




Aujourd’hui, on parle de l’adaptation des « Culottées » en série animée. Alors, « Fini de rire », ça devient sérieux ! Et ses petites femmes sont devenues grandes : elles s’animent maintenant ! Culottées peut-on dire ! Sûrement ! Puisque les thèmes abordés touchent toutes les générations, toutes les cultures... Même si, comme le dit Pénélope, « selon les pays, ce ne sont pas les mêmes choses qui sont considérées comme culottées » ! Intéressant... Mais croyez-moi, elles le sont et ne s’embarrassent pas de ce que les autres ou la société leur impose. Un exemple pour ceux qui pensent encore qu’on ne peut modifier le monde ! Ce sont de petits actes, au jour le jour, qui font aussi parfois changer les choses.




Pénélope Bagieu a confié son œuvre à deux réalisatrices : Charlotte Cambon et Mai Nguyen. Ainsi, une équipe 100% féminine s’est emparée de ces femmes pour les mettre à l’honneur. Pour garder la linéarité de l’histoire, il a fallu effectuer un certain travail de réécriture tout en conservant les moments déclencheurs d’un destin. « Le « twist » où ces femmes prennent leur vie en main » précise Pénélope Bagieu. Puis, les personnages ont pris du relief, incarnés par la voix de Cécile de France, et se sont matérialisés dans une série animée de 3 mn 30 chacune ! Ces femmes veulent vivre des ambitions qu’on leur interdit, « même pas en rêve » ! Un problème universel mais aussi un encouragement à s’affirmer !

Un vrai coup de canif sur l’absurdité d’une certaine réalité. Nous, on aime !

@Delinecontent


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